Vous êtes hospitalisé pour une prothèse articulaire


L’essentiel

Tout est organisé et décidé à l’avance. Vous arrivez le matin ou la veille de l’opération, vous êtes opéré et vous restez au minimum une nuit après l’opération. Vous sortez dès que les critères de sécurité sont réunis, ce peut être le lendemain ou quelques jours après et vous le décidez avec le Dr. Gleyze, en fonction de votre état et de l’organisation choisie pour votre retour (domicile, centre de rééducation, etc.)


Pourquoi une hospitalisation ?

La mode est à la chirurgie ambulatoire mais en aucun cas la mode ne doit faire prendre de risque ou remettre en cause la réussite de votre opération.

Aussi autant l’ambulatoire se justifie pour la plupart des chirurgies, en particulier endoscopique, autant pour une chirurgie de la prothèse, il ne faut pas perdre le bon sens et en rester à l’objectif unique qui est :

  1. Une opération bien préparée avant (bilan détaillé des antécédents éventuels, documents à disposition, consultations précises et en particulier bonne consultation et préparation anesthésique).
  2. Une opération bien réalisée !
  3. Un suivi post opératoire qui soit sécurisé au maximum, qui soit adapté à votre état mais aussi à votre organisation personnelle.
  4. L’ambulatoire pour la chirurgie de la prothèse est facile, il suffit de faire sortir le patient le soir en estimant que les critères de sécurité sont remplis. C’est toujours possible mais ce peut être risqué et très anxiogène pour le patient et sa famille. Les statistiques montrent que les accidents post opératoires ne sont pas rares les premières heures aprés une prothèse (infarctus, embolie, chute, etc.). En cas de problème, je pense qu'il est tout à fait rassurant d’appuyer sur une sonnette et d’avoir immédiatement une infirmière et un médecin sur place plutôt que d'être à la maison et de se demander si c’est grave et on appelle alors le samu ou si ce n’est pas grave et dans ce cas on attend, avec un risque qu’on ne connait pas et un stress important pour soi et les proches. Aussi, de mon point de vue, on sort du service quand les critères de sécurité sont remplis, le soir même pourquoi pas, mais en pratique la plus courante, le plus souvent seulement à partir du lendemain ou les jours suivants s’il le faut. Seule la sécurité doit compter. Personne n’en est à quelques jours prêt compte tenu des enjeux qui sont vitaux.
  5. L’ambulatoire pour les prothèses ne doit pas être un outil marketing même s’il permets un bénéfice financier plus important pour l’établissement. Les techniques que réalise le Dr. Gleyze sont celles qui sont habituellement mises en avant pour le retour à domicile le soir même (ouvertures en mini invasif, navigation informatique avec instruments sur mesure pour les prothèses du genou, etc.) mais c’est un choix d’expérience que nous proposons : La sortie se peut se faire que quand les critères de sécurité présentés ci-aprés sont remplis.

 

Les critères de sécurité pour la chirurgie prothétique
  1. Une préparation anesthésique précise et une confirmation par l’anesthésiste de la sécurité maximum pour le déroulement de l’opération. Pour cela le Dr. Gleyze donne aux anesthésistes avec qui il collabore et cela pour chaque patient, tous les détails techniques de l’opération, durée, installation, personnels, saignements prévus, difficultés éventuelles, niveau de détente musculaire attendu, etc.
  2. Une intervention ne peut se faire que dans des conditions de sécurité et d’hygiène optimales. Les normes en bloc opératoire sont très strictes et bien définies pour une sécurité maximale, mais rien ne vaut au quotidien une présence et une attention permanente du chirurgien à tous les stades de la préparation et de la réalisation de l’opération (nettoyage de la salle, tenue et conduite des personnels, rangement des matériels, silence et concentration des équipes, etc.). L’hygiène est l’éthique du soin et y déroger est inacceptable. Pour cela le chirurgien est responsable de l’ensemble de la prise en charge et aucun compromis d’ambiance et autres arrangements de circonstances ne saurait être accepté.
  3. Un suivi personnalisé et une décision concertée avec le patient pour la sortie sur la base des éléments suivants :
    1. Sur le plan médical : Feu vert des confrères anesthésistes et encadrement médical adapté (prescription de sortie adaptée, relais et information au médecin de famille, etc.).
    2. Les éventuels drains sont enlevés et il n’y pas besoin de perfusion ou autre dispositif.
    3. Sur le plan de la prothèse : Autonomie et parfaite sécurisation attestée par l’équipe d'infirmières et le kiné pour la sortie et l'entrée au lit, pour aller et sortir des toilettes ainsi que pour les escaliers en montée et descente. Egalement pour toutes les prothèses (hanche, genou et épaule), et surtout pour les prothèses d’épaule, la capacité à réaliser des exercices d’auto-rééducation qui vous seront montrés avant votre sortie. Pour les prothèses de hanche et de genou, la canne doit être maitrisée et le patient doit montrer qu’il pourra s’en passer ou se passer d’appuyer dessus (l’avoir avec soi reste une sécurité mais on peut l’avoir à la main et n’appuyer dessus que en cas de risque de chute) au bout de quelques jours pour une marche la plus naturelle possible que permettent désormais les nouvelles techniques de mise en place de prothèse.

En pratique

Vous arrivez le matin ou la veille de la prothèse.

Vous êtes accueilli par l’infirmière qui vous installe et contrôle que tout est bien préparé.

Vous êtes amené au bloc

environ une heure avant l’opération (Cela peut être très variable en fonction de l’avancement du programme, de la technique anesthésique réalisée etc.), 

Vous êtes accueillis au bloc

par l’infirmier anesthésiste puis par le médecin anesthésiste et l’ensemble de l’équipe qui réalisera l’opération. Le Dr. Gleyze sera présent et contrôle personnellement chaque étape (préparation des instruments, position et tenue des personnels, votre installation sur la table, la réalisation de l’anesthésie, le champage pour que la zone d’opération soit parfaitement isolée, etc.).

L’opération est réalisée par le Dr. Gleyze

avec qui vous pouvez parler pendant l’opération si vous avez une anesthésiste péri-durale ou loco-régionale. Il ne s’agit pas de raconter ses vacances, le Dr. Gleyze est très concentré quand il opère et ne supporte pas les bruits, mouvements et autres détentes inopportunes pendant la réalisation de votre opération. Mais en étant éveillé, c’est aussi très agréable de sentir que tout se passe bien, que l’ambiance en salle est sereine avec des personnels concentrés sur la seule chose qui compte, votre opération et sa réussite !

En sortie de salle,

le Dr. Gleyze contrôle le nettoyage et le rangement des matériels, puis prépare l’opération suivante. Vous êtes transféré au réveil pour surveillance puis dans votre chambre où l’infirmière du service reçoit immédiatement toutes les consignes du médecin anesthésiste et du Dr. Gleyze pour votre prise en charge. A cet effet, une fiche de liaison est renseignée au bloc et elle précise comment s’est déroulé l’opération, quand les drains d’aspiration (redon) éventuels doivent être enlevés, la rééducation à débuter immédiatement, les médicaments particuliers, les rendez-vous post op, les consignes pour le retour à domicile, etc. 

Au service,

vous serez revu par le Dr. Gleyze qui explicitera aux infirmières et kiné les consignes données et s’assurera que le suivi en service correspond à ce qui été prescrit.

Le feu vert pour la sortie

est donné conjointement par le médecin anesthésiste et le Dr. Gleyze et les informations sont transmises immédiatement à votre médecin de famille (une lettre est dictée dans la salle d’opération dès la fin de l’opération et une lettre manuelle de sortie vous est également remise et lui est aussi envoyé).

Tout l’équipe organise et s’assure que votre sortie se passe au mieux

(préparation des documents de sortie, prescriptions adaptées et signées, etc.). Si un séjour en centre de rééducation à été programmé, vous sortez à la date programmée sauf si difficulté particulière pendant votre suivi post opératoire. Egalement si la date de cure est tardive par rapport à votre état, vous pouvez aussi faire un passage de quelques jours chez vous avant la cure et nous pouvons l’organiser pour vous.

Habituellement les prothèses restent hospitalisées une à trois nuit aprés l’opération.

Les prothèses d’épaule sortent plus facilement le lendemain et les hanches et genou un ou deux jours plus tard, en fonction de la sécurisation de leur autonomie. Si les critères sont remplis le lendemain matin (patient jeune, bonne force musculaire etc.), la sortie est évidemment possible dés le lendemain mais rien n’est automatique !

Haut de page